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Les secrets du Bonobo de Bolobo du 02 au 16 août 2025

Second départ pour cette 4e année au Congo ! Une mission avec une super équipe joyeuse qui nous permettra de collecter plus de données sur les Bonobos de la région de Bolobo ! Voir descriptif détaillé

Les secrets du Bonobo de Bolobo du 02 au 16 août 2025

Second départ pour cette 4e année au Congo ! Une mission avec une super équipe joyeuse qui nous permettra de collecter plus de données sur les Bonobos de la région de Bolobo ! Voir descriptif détaillé

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Introduction

C’est reparti pour une nouvelle aventure en pleine forêt équatoriale, là où la vie foisonne au rythme du fleuve Congo.

Cette mission a un double objectif : observer les bonobos dans leur habitat naturel, et vivre une expérience d’échange authentique avec les communautés locales.
Nous rejoignons sur place l’ONG congolaise M’Bou Mon Tour, dont le travail de terrain, engagé et durable, joue un rôle essentiel dans la préservation de ces forêts tropicales d’une richesse écologique incomparable.

Le Journal de Bord

Expédition du 2 au 16 août 2025

Jeudi 31 juillet

J-3 avant le grand départ !
Stéphanie et Clément, nos deux encadrants, sont désormais sur place à Kinshasa.
Les derniers ajustements sont en cours : inventaire du matériel, courses, vérification de la logistique, et rencontres avec notre équipe locale.

Tout se met en place pour accueillir le groupe dans les meilleures conditions et lancer cette belle aventure au cœur de la forêt congolaise.

Samedi 2 août

Tout est prêt ! Les derniers préparatifs terminés et l’équipe sur le qui-vive.
Ce soir, nous accueillons la nouvelle équipe d’août à l’aéroport de Kinshasa.

Malgré quelques délais pour récupérer les bagages, tout le monde est bien arrivé !
Après les quelques embouteillages en sortant de l’aéroport, nous partageons le premier repas à Saint-Anne, notre hébergement sur Kinshasa.

Premiers échanges et premiers rires, cette mission s’annonce joyeuse !

Dimanche 3 août

Ce matin, tout le monde s’est retrouvé autour du petit déjeuner. Puis Michel, représentant de M’Bou Mon Tour, nous a rejoints pour quelques formalités administratives.

Nous avons ensuite lancé les premières activités pédagogiques : exploration collective des notions d’écologie, découverte ludique de l’éthologie à travers des jeux de rôle et mises en situation.

Après un repos bien mérité en début d’après-midi, nous avons sillonner Kinshasa avec Aimé, notre chauffeur local et son super van renommé « Robert » par l’équipe !

Nous voilà lancé dans notre première immersion urbaine.
La journée se termine paisiblement sur les rives du fleuve Congo, autour d’un verre.

L’ambiance est détendue, les visages éclairés, les premières complicités naissent.

Demain, départ à l’aube ! Cap sur Maluku, où une pirogue nous attend pour rejoindre Bolobo, la forêt, et notre rencontre tant attendue… avec les bonobos.

Lundi 04 août

C’est parti pour l’aventure !! Les sacs sont bouclés, le véhicule chargé, c’est un départ à 5h en direction de l’embarcadaire !

Après 2h de route vers le nord de Kinshasa sur notre van baptisé « Robert » par le groupe Nous arrivons sur le port de Maluku. Papa Rigo nous accueille sur Bonobo IV.

La police fluviale fait mine de vérifier nos identités avec Michel qui avait pris nos passeports un jour auparavant.
Le temps est suspendu. Sheila prépare le café.
Les jeunes filles du quartier lavent leur linge dans le fleuve. Les garçons tentent de se faire un petit billet en portant nos bagages.

On observe les scènes de vie, on parle M’bape, rentrée scolaire, et vie de quartier ... Tous les papiers sont en regle, on lève les amarres !

Rigo à la barre, Malakaï en mousse, Sheila à l’intendance pour nourrir ces 9 maudits français Et notre bon vieux Bonobo IV !
Nous voguons plein nord, tantôt sur la rive droite côté Brazzaville, tantôt sur la rive gauche côté Kinshasa.

Au fil de l’eau, des ateliers sont proposés : l’utilisation des jumelles, l’identification des groupes d’oiseaux, le big quiz sur « les Congo ».
Des séances très interactives, ponctuées par les salutations aux peuples du fleuve.
C’est officiel nous entrons en territoire Téké !

Un beau soleil bonobo accompagne la fin de journée, les corps se relâchent et les premiers effets se font ressentir.

Christelle ayant fait un don du sang à une colonie de moustiques congolais la veille cherche comment apaiser les démangeaisons et Rodolphe après le repas commence à se vider sur la proue du bateau tel un Leonardo de caprio dechu. Branlba de combat à la recherche du sac de Rodolphe avec peu d’indice pour le service technique.

Les moustiquaires popent sur le pont du bateau et chacun fini tant bien que mal à trouver le sommeil...

Mardi 5 août :

Après une nuit agitée Le soleil se lève. Les transactions commence avant le levé du jour à quelques mètre du bateau.
Quelque franc congolais contre des chikwangue et de la friture.
Les voix s’élèvent du marché à poisson, sortant les naufragés de la nuit de leur sommeil.

Le réveil est rude : l’environnement est très animé, entre palabres, commerce et les tâches ménagères des locaux.

Il est temps pour nous d’émerger, de packager. Bonne humeur mais un peu hagards un bon pt’it dej pour nous requinquer.

Les sacs sont chargés sur la jeep. Il est temps de dire au revoir à notre pirogue. Deux d’entre nous testent la moto en trio et les autres sardinent dans la jeep, avec portage d’œufs, et de matériel nécessaire.

On est trés excité toutes et tous par la suite. On remarque une transition abrupte entre savane et forêt. Un petit arrêt est nécessaire pour l’un d’entre nous, ce qui nous donne l’occasion de goûter un nouveau fruit rond et orange, au goût acidulé ( merci Choura).

Tres vite, nous arrivons à la ferme, sous une arche forestière. Tout le monde est content mais palabre ferme pour savoir qui dort où.

Un temps calme donne l’occasion d’un décrassage, de relaxation avant le déjeuner. Et l’aventure repart sous forme d’atelier pour un après midi en douceur : l’atelier gps nous permet de découvrir le Way point. Ce n’est pas du téké.

Facile pour certains, galère pour d’autres mais toujours dans la bonne humeur. Puis après un temps calme ou de lessive active, l’atelier forêt nous est proposé. Interdit d’élever la voix en forêt, on communique par Woop ( mode alto ou soprano, à la bonobo). Puis on passe à l’action en cheminant dans la forêt dense. Puis on doit chercher Clément en localisant ses woop.

L’équipe enchaine. Il faut aller quérir la bénédiction du chef coutumier du village Nkala. Nous sommes reçu dans sa case ( un peu intimidés) devant ce chef tout de rouge vêtu et entourés de ces attributs de chefferie.

Stéphanie introduit notre demande qui s’ensuit de plusieurs échanges. Chacun se présente et le chef nous écoute grâce à la traduction de Claude. Puis on remet au chef les offrandes pour le village. Et s’ensuit la bénédiction d’entrée dans la forêt.D’abord les mamas puis les papas. Il nous invite l’un après l’autre, s’adresse à nous et nous bénit chaque avant bras en appliquant une forme de craie blanche.

Puis nous visitons le village suivi d’une horde d’enfants souriants, espiègles, très en forme. On prend un bain de joie. Bcp de sourires. Nous sommes très contents et chanceux d’être là. Retour à la ferme.

Après un dîner composé de plusieurs plats( riz, pâtes, aubergines, poulet, omelettes, pundu, bananes, orange) et du piment pour les inconscients, nous attendons avec impatience et expectative le retour des pisteurs.

Mercredi 6 août

Driiing 3h50, il est l’heure de s’extraire des draps, ramper vers un petit dej vite fait pour ne pas décevoir Stéphanie qui compte bien voir démarrer Ginette (la Jeep - copine de Robert) à 4h20 pétantes. 1er déf presque réussi avec 8min de retard le temps de partir à la chasse de la crème solaire de...

Ginette nous secoue pour finir de nous réveiller. Nous retrouvons à 5h notre infaillible trio de pisteurs de Nkala - Bola, Kelvin, et Awilo. Tenue disparate de nos pisteurs : bleu de travail ou chemisette au choix, mais bottes en caoutchouc de rigueur !

Après un heure de marche à la lueur de nos frontales, à travers cette fameuse mosaïque de savane et forêt, nous sommes dignement accueillis par une pluie de feuilles.
Notre 1er bonobo nous souhaite la bienvenue en ébouriffant la cime des arbres au dessus de nos têtes.
Nous ajustons nos masques pour éviter les risques de contamination.

1re observation émouvante d’une maman avec son bébé dans les bras, ainsi que de 2 jeunes qui se livrent à des balancements ludiques et acrobatiques. La maman nous observe du coin de l’oeil, tandis que nous peinons à la retrouver dans l’oculaire de nos jumelles, qui se couvrent de buée pour corser le jeu. La forêt tropicale, c’est humide, même à la saison sèche !

Nous nous sentons privilégiés de pouvoir observer des bonobos dans leur milieu naturel. Nous espérons que l’espèce perdure car il n’en reste que environ 20000 individus de cette espèce endémique du Congo.

Entre deux observations, Lara se fait agresser par une branche rebelle qui lui percute l’œil droit.
Nous poursuivons l’observation des jeunes bonobos qui nous offrent un beau spectacle de dextérité dans la canopée, tandis que Lara, ne retient plus ses larmes, bouleversée par l’émotion, à moins que ce ne soit sa blessure à l’oeil.

Petite pause goûter avant de s’attaquer au protocole nids, où les pisteurs nous montrent une fois encore leur œil infaillible ! Il s’agit de repérer compter et décrire chaque nid une fois ceux-ci désertés pas leur occupants.
Ces recherches nous permettent de découvrir une magnifique plume de Calao qui ornera la coiffure de John pour la fin de l’expédition.

Sur le chemin du retour, les péripéties de Lara continuent. Souhaitant mettre en avant son côté princesse, elle abandonne son soulier guêtré dans la boue, tandis que John se précipite pour lui enfiler son godillot crotté dans une position de Twister improbable !
Nous rejoignons Ginette qui ne nous attend pas au bord du chemin et regagnons sans encombre notre QG pour un repas / repos bien mérité.

15h, c’est l’atelier Quiz OSI sur les particularités bonobos vs chimpanzés ou nous fument brillants, puis nous partons pour une courte promenade au champs de manioc jusqu’au « soleil bonobo ».

Apéro Pastis offert par notre doyen. Après un bon repas, il s’agit de retourner au lit, parce que c’est pas tout ça mais le réveil va encore sonner à 3h45 demain !

Jeudi 7 août

3h40 le bal des réveils commence et chacun s’extirpe tant bien que mal de son lit. Rodolphe (Leonardo déchu pour les intimes) n’ayant aucunement besoin de réveil est levé depuis plus d’une heure et s’adonne à un combat singulier pour évacuer la migale ayant élu domicile dans sa salle de bain durant la nuit. Ginette trône fièrement sous l’arbre mmt, (badamier à petite feuille selon seek) prête à bondir sur la dénommée autoroute plate de Stéphanie.
4h21 cette fois ci nous sommes ponctuel et nous partons pour une heure de rodéo matinal direction manzano. Arrivée sur site sans encombre, le temps d’enfiler une guetre pour Emmanuel (fan de zizou, c’est toujours les même geste, d’abord la guêtre droite, puis … on laisse tomber) et nous voilà partis pour une « marchounette » de 11min avec Gika notre pisteur expert en tête de file. La cime des arbres s’agitte deja et le groupe se reparti les bonobos à suivre pour chacun, sur la durée du protocole. Illusion numéro 62, nous sommes alors persuadés d’être capable de suivre un bonobo plus de 5 min depuis le sol. 3 min s’écoulent, la montre n’a pas encore bipé et nous avons déjà perdu nos bonobos respectifs. Qu’à cela ne tienne, nous en choisissons de nouveaux, espérant que ces derniers seront moins fugaces. Illusion numéro 128 un bonobo immobile après le lever du soleil, ça n’existe pas. Pour l’équipe comptage la galère continue, retrouver quel bonobo a déjà été compté….. illusion numéro 718 les bonobos ne se mettent pas en rang quand on fait l’appel.
Les équipes scan élargissent leur champ de recherche et une belle surprise se prépare depuis la canopée.
Le groupe commence son défilé d’arbre en arbre pour se déplacer vers la rivière. Nous les suivons sur quelques points de passage grâce aux pisteurs qui nous permettent d’observer 28 bonobos parmi les 36 du groupe, tandis que Leonardo, un tant soit peu voyeuriste, tourne une scène aussi torride que furtive de partage de nourriture entre deux femelles contre quelques contreparties sexuelles.
Le groupe s’éloigne un peu plus vers la rivière, nous tentons de les suivre en vain, ils sont étrangement plus rapide que nous. Les pisteurs nous apprennent que ce groupe de 28 bonobos ne comporte étrangement qu’un seul mâle.
Un bon casse croûte avant d’attaquer le protocole des nids permet à John l’intrépide de goûter le chikwangue qu’il est heureux de partager avec Clement, Chris et Rodolphe.
12 nids plus tard nous quittons la forêt pour rejoindre le chef coutumier de Emberima qui nous attend pour une post-bénédiction (comme disait maman : il n’est jamais trop tard pour bien faire ). L’accueil est encore une fois intense en émotions.
Nous voilà reparti pour M’bou Mon Tour mais un arrêt au stand s’impose…
PMU de N’ko, nous voilà ! Après avoir fait dépêcher le tavernier local nous voilà parti dans une négociation pour acheter le stock de bière du village. Illusion numéro 253, un groupe de touriste français en manque de bière n’est pas capable de s’attarder sur le prix de la marchandise.
Steph profite du chemin du retour pour nous prouver que la route est si plate qu’il est possible de boire la bouteille au goulot sur le trajet.
12h30 nous voilà de retour à MMT les pieds sous la table et les bières dans la piscine. 12h32 nous jugeons que les bières ont suffisement refroidit et ouvrons les premières (grosses patience dans le groupe)
Chacun s’adonne à ses occupations après le repas : sieste, linge, cybercafé, 6 bières café, montage d’étagère pour John dit IKEA.
15h45 nous voilà en atelier : retrancription des données, identification d’espèces, journal de bord. Il ne nous reste plus qu’à aller poser le piège photo dans le champ de manioc en esquivant le brûlis déjà assez impressionnant depuis l’arbre MMT avant le repas du soir..

Vendredi 8 août

Ce matin c’est grasse mat, chacun se réveil à son rythme, pas de visite de tarentule impromptue, pas de vidange intempestive, seul le champ de coq au lever du jour pour nous sortir des bras de Morphée. Derniers préparatifs et un bon petit dej avant de prendre la route. Ginette en a plein le dos et nous le fait comprendre en s’ebrouant sur le chemin de Bodzuna où nous allons recueillir la bénédiction du chef et visiter le village, un jeune chef de 46 ans ornant fièrement une montre aussi brillante qu’une vitrine Schwarsosky. Cette fois les présentations se font en français sans traducteur et précédées d’un « fomuboya chef » bien prononcé cette fois ci par chacun ormis un « Fukushima chef » bien placé par notre John l’intrépide, défi 642 relevé ! S’en suit la visite du village et la rencontre de quelques uns de ses 1000 habitants. Nous visitons l’école et profitons d’un passage au dispensaire pour avoir un échange très instructif avec Ngomobi un infirmier du village, une orde d’enfants à nos trousses. Nous rencontrons également le maçon bien occupé à ses constructions de maisons, échangeons avec lui sur les techniques utilisées et apprenons que le coût de construction de ces maisons est de 25 dollars (investisseurs, affaires à saisir !)
Nous reprenons la route direction Lempu, cycle essorage 1h dans notre Ginette pour qui étrangement même Lara ne lache pas de larme au moment des au revoir.
Les enfants nous attendent et et nous aident à porter quelques affaires jusqu’au bivouac tandis que nous chaussons nos plus beaux souliers et nous lançons à l’épreuve du « poto-poto » (=marécage pour les non bilingue en teké). Un nuage de papillons nous ouvre la voix comme pour donner un aspect poétique à ce joyeux bain de boue.
Nous arrivons au village où maman Monique et Maman Francine accueille ce défilé de Pumba aux yeux grands écarquillés devant la beauté du lieu.
Papa John nous a préparé un bon repas avec de délicieux champignons cacahuète au grand désespoir de Clement. Les ateliers de l’après-midi seront composés du montage des tentes, avec expulsion sans préavis de la résidente actuelle dénommé madame tarentule, et du pompage de l’eau avant de pouvoir enfin se décrotter ainsi que d’un atelier pharmacie afin d’expliquer la posologie des médicaments apportés par les participants. Nous profitons de l’attente du tour de douche pour découvrir le travail de maman Monique et lui passons une commande pour 6 tapis tressés main : autant dire qu’elle ne va pas chaumer ces 4 prochains jours. Est-ce le trop plein d’effluves de la bande ou l’excitation du lieu, John, Eva, Rodolphe et Laurence se détachent du groupe pour une balade sous le soleil bonobo.
Le temps de découvrir si ça touche ou sa touche pas il est déjà l’heure du pastis, lebvo !
*lebvo = santé en teké. À l’arrivée des pisteurs, bonne nouvelle, ils ont trouvé les nids des bonobos :
Bonne nouvelle, ils sont à 1h (vitesse pisteur) de marche
nouvelle potentiellement fâcheuse : il faudra repasser par le poto-poto.
Demain départ à 4h, il ne faudra pas veiller trop tard ce soir.

Samedi 9 août

Réveil à Lempu chez Monique et Francine
Petit dej à 3h30
Résumé de notre premiere nuit en tente ou dans la maison avec anecdotes d’intrusion
( On raconte que Leonardo aurait abandonné les arachnides pour les blattes et cafards)
Blanchard, Ciricou & Dodolin
Nous guident vers notre Poto Poto adoré (on rêvait de le traverser de nuit ) et Laurence de s’y baigner (belle trempette involontaire)/ bain de siège
On s’enfonce dans le champ de manioc savane et forêt
200m congolais plus tard (dont on ne voit pas le bout)
Les pisteurs nous font signe
Démonstration de marche silencieuse dans la nature :
Pisteurs comme bonobos d’une discrétion exemplaire - en contrastant avec l’équipe de N’Kala
Notre premier ndividu dort avec son bébé. Elle s’autorise une grasse matinée en confectionnant un nid de fortune. Cette pratique du nid de sieste est assez courante.
Apprentissage de cette 3e observation : semi habitué, difficile de les suivre, ils nous regardent
Plume de Touraco géant (géant vert !) considéré talisman Teke
Plume de calao trouvé par Eva
Protocole des nids de plus en plus rodé
« Vous croyez qu’il est sur une fourche ?) » Ah non il est en décalé «  » Oui mais c’est une fourche "

Jane Christelle expérimente und lévitation sur liane de 10cm
Retour Poto
Dej grâce au Papa John
Opération sieste
Activités :
Tissage avec management
D’après Christelle
Ça leur a pris comme une envie de tisser / des hommes ont eu envie de tisser
Macrophoto mante religieuse (mgamobao)
Billes, walabo, Speed Bac, tours de magie,
Jeu des anecdotes
Atelier démarche scientifique/ logique : Rodolphe et Emmanuel débloquent la situation
Ce qui permet à la communauté de
Se doucher
Se nourrir
L’annonce des pisteurs : le même groupe de bonobos niche à 2h de marche
Allons vite nous reposer !

Dimanche 10 août

2h30 le réveil sonne
3h l’équipe est prête
3h05 pas de pisteur
3h06 nous partons à la rencontre des pisteurs
3h38 la traversée nocturne du poto-poto s’est déroulée sans encombre … et sans pisteurs
3h40 l’équipe s’est rhabillée toujours … pas de pisteur
3h54 nous arrivons à la pâte d’oie, … pas de pisteur … clement reste confiant
4h12 … pas de pisteur …Clement est toujours confiant
4h20 … nous retraversons le poto-poto en sens inverse
5h02 retour a la ferme … pas de pisteur
5h05 deuxième petit dej … en attendant les pisteurs la confiance de clément n’a pas de limite
5h12 clément lâche l’affaire
Fin de mission.
5h29 : l’équipe a craqué et projette de faire un « coq volley »
5h43 Rodolphe retourne se coucher.
5h47 : l’équipe entame un speed bac pour réveiller les méningé
5h56 nous avons avons un pisteur.
5h57 un deuxième pisteur sort de la maison
6h le groupe se scinde Eva, John et Christelle partent à la rivière avec maman Francine et Mama Charlie tandis que le reste du groupe a rejoins ses nids de sieste.
Chemin faisant nous chantonons au rythme des tam-tam sur nos bidons vides encore inconscient du poids à venir sur nos épaules sous les rires espiègles de nos hôtes. Sur place Francine nettoie son linge tandis que Charlie nous montre le travail du manioc laissé dans l’eau à fermenter. S’en suit une démonstration de pêche dans la vase avant de remplir nos contenants aussi divers que variés. Il est l’heure de sentir le poids sur nos épaules chargée du bidon de 25 litres. Les lanières du panier en osier cisaillent les épaules nous laissant imaginer la resignance necessaire à nos hôtes pour effectuer cette corvée quotidienne pourtant toujours avec le sourire.
À notre retour l’équipe émerge doucement et les individus sortent un à un de leur nids. 3e petit déjeuner pour les plus vaillants et debrief du « rdv loupé » du matin. (Leçon 28 : ne pas confondre vitesse et précipitation)
Pas de temps perdu, qu’à cela ne tienne une fois le groupe réformé nous attaquons on atelier phylogenie que nous réussissons encore une fois avec brio.
4e repas de la journée (réfléchir ça donne faim) avec Herman le clinquant de Kinshasa tout frai sorti du poto-poto.
Pour intégrer pleinement le groupe il ne lui reste plus qu’à dévoiler ses 3 anecdotes (2 vraies 1 fausse).
Après la sieste (optionnelle mais necessaire pour certaine) nous partons décrocher le piège photo laissé par les juilletistes (on les aime bien pour finir) et en profitons pour effectuer quelques observations, non conscients que les bonobos s’affairent a 300 mètres (anecdote à suivre dans le journal de demain)
Fin d’après midi une partie endiablé de mikado géant départagera les équipes pour la fabrication des posters que nous nous empressons de commencer avant de manger.
Pendant le dîner les deux familles s’affairent au montage de la tente d’Herman à la lueur des frontales bientôt rejoins par John Guyver et Clement pour ce fastidieux puzzle 3D.
Il est maintenant l’heure de dormir, demain départ 4h.

Lundi 11 août

3e jour au hameau de Lempu
A 3h30, c’est le chant des réveils, toujours de bonne heure et de bonne humeur.
Comme dirait Stephane Eicher : “elle prend son café en riant… les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent…” C’est à cet instant précis que nous apprenons que nous étions à 300 mètres des bonobos la veille et que nous les avons fait fuir lors de la récupération du piège photo.
6e traversée du poto-poto, temps de traversée réduit de moitié. Nous suivons les pisteurs à travers chemins et forêt dans l’espoir de trouver les nids quand soudain une horde de fourmis décide d’attaquer notre groupe. S’en suit une danse improvisée de « defourmissage » tous en rythme et dans un silence relatif ou êtait-ce un jeu de Tabou improvisé en forêt.
Le silence revient et nous attendons le réveil des bonobos. Clément, comme à l’accoutumée, annonce qu’il y a toujours de l’espoir, ce qui en surprend plus d’un (cf journal de la veille)
7h18 : comme dirait Vianney : “mais t’es pas la mais t’es ouuuuuu ? …” “ Pas la … “
Nous sommes résignés à rentrer à la ferme.
A la surprise générale, pas de traversée de poto-poto ce qui nous permet de nous rendre compte que Stéphanie nous fourvoie depuis trois jours avec cette traversée soit disant obligatoire du poto-poto !
Arrivée au hameau au rythme de la musique de maman Francine pour un atelier phylogénie la suite épisode 2 : nous zoomons sur l’ordre des primates, et toutes les caractéristiques communes à ce groupe merveilleux. Citons entre autres les pouces opposables, le cerveau complexe et la vision stéréoscopique.
Bien qu’animé avec l’ardeur d’un bonobo en pleine résolution de conflit, l’atelier est fourni avec un bonne dose de melatonine. Il y a urgence pour nos bonobos tes réveillés depuis 9 bonnes heures. L’heure du déjeuner. L’heure des braves. L’heure de la sieste. L’heure suspendue.
A 15h, l’agence d’intérim Mama Monique entraîne l’équipée sauvage dans une expérience écopage à la rivière. Chacun est mis à contribution pour pêcher les petits poissons de vase piégés par l’édification de barrages éphémères. Une opération peu foisonnante pour l’effort qu’elle nécessite, mais c’est une ressource dont nos amis téké auraient tort de se passer.
Pendant ce temps là dans la maison traditionnelle du hameau, Stéphanie pratique un rituel de guérison à John, immobilisée par une attaque bactérienne foudroyante …
La fin d’après midi est mis à profit pour avancer sur les restitutions ( deux posters sont en cours de réalisation ) …
A la nuit tombée
Nos bonobistes sont au complet et en bonne santé
Une cérémonie joyeuse se prépare :
Au menu :
De petits pains maisons cuits à la broche au feu de bois
Fruits à coque
Évangélisation au pastis (Mama Monique est conquise !)
Bières locales
Musique locale avec les tubes du chanteur Masakadu
Danses improvisées
Prolongation de l’anniversaire de notre bonobiste Eva
Un grand moment de liesse entre les familles de Francine et Monique et notre brochette de français
Et la surprise de la soirée révélée par Clément et Stéphanie : les bonobos sont revenus à 15min du hameau !
C’est officiel, nous irons une dernière fois les saluer avant de quitter le hameau …
Bonne nuit les bonobos !

Mardi 12 août

Départ du hameau de Lempu
C’est à 4h que la joyeuse troupe se lève …
Senyele nous ouvre la voie et Blanchar la ferme.
Herman notre cameraman interviewer est avec nous.
Nous voilà tous les 12 allongés à 15min du camp en pleine forêt équatoriale, à rêvasser de bonobos, et attendre le top des pisteurs.
Le suspense est insoutenable, quand soudain…
Le ronflement du pisteur nous perturbe !
Faut dire que notre expédition perturbe les horaires de nos guides, habitués à l’embauche à 7h …
Il est 6h20. Nous sommes désormais sûrs que le petit groupe des 14 bonobos de Bodzuna est au dessus de nous. Woa ! Un cri d’alerte retentit. Woa woa, c’est un festival ! La luminosité est encore assez faible et les arbres denses, mais nous entrevoyons des mouvements. Des traversées furtives d’adultes nous donnent du fil à retordre pour immortaliser nos derniers protégés de la forêt. Nous tentons de les suivre. Mais encore une fois c’est eux qui tiennent les rênes. Il nous est impossible de les observer comme à Manzano et N’Kala, mais nous partons émus en réalisant qu’on a eu l’immense chance d’avoir eu un dernier salut en milieu naturel de nos congénères primates ( n’y en a t il plus que 5 000 en liberté ? Selon l’estimation basse ).
Au hameau le compte à rebours est lancé : on plit les tentes, on fait les sacs, John, Emmanuel et Lara restituent le premier poster devant l’ensemble de la communauté, et nous franchissons un ultime poto !
Notre bonne vieille Ginette refait son apparition avec Shura au pilotage.
2h et 20km de pistes toujours plus tard, nous franchissons l’arche de M’Bou Mon Tour avec l’orgueil des aventuriers qui reviennent d’une expédition à haut risque et l’odeur de ces mêmes vagadonds qui n’ont pas vue l’eau propre depuis des lustres !
Bref, douche revitalisante, reconnexion au wifi, déjeuner frugal préparé avec amour par Sheila, et lavage du linge à la main, pour redonner à nos jeunes baroudeurs un peu d’amour propre !
15h30, l’heure est à la saisie
Saisie des données récoltées lors de nos observations
Saisie des spécimens d’insectes, d’arachnides, et des squamates photographiés pendant nos expé
Et saisie de ce beau journal de bord que nous prenons plaisir à vous partager …
Ce soir c’est grand soir : dîner de spécialités à M.M.T. !

Mercredi 13 août

Bonobo était au village Bolobo
A cause de sa dette qu’il ne voulait pas payer
Il s’enfuyait dans la forêt
...
Jean-Christophé a payé la dette des bonobos ...
Le voilà de retour au village

Cette légende qui nous est contée depuis le début de notre aventure est révélatrice du respect des Tékés envers l’espèce endémique.
Aucun Téké n’a été pris en flagrant délit de braconnage. Les Tékés savent depuis longtemps que le bonobo est trop proche de l’homme (98,7% du génome) pour en faire du gibier.
Le Jean Christophe de la chanson, également magistrat à Kinshasa, est l’instigateur de M’Bou Mon Tour. C’est lui-meme qui a convié presse et scientifiques au début des années 2000 pour prouver la présence de bonobos dans les forêts savanes de Bolobo.

Cette chanson, et plein d’autres, ce sont les villageois de N’Kala qui nous les racontent aujourd’hui, en plein après-midi, sur fond de tam tam, harmonica et danses traditionnelles.
Nous sommes tous les 9 invités à danser, saluant le chef coutumier, défiant du regard les filles du village, tentant un roulement d’épaules, et embrassant toute la marmaille venue rigoler avec les mundele (ces hommes et femmes à peu claire) une dernière fois.
Après quelques invitations nous sommes rincés !
Nous faisons asseoir tous les enfants.
La deuxième restitution de notre expé va commencer sur cette même place de village devant plus d’une centaine de spectateurs.
Sourires, hospitalité, bienveillance, et préservation du terroir, ce sont ces mots qui résonnent que nous voulons partager avec les Tékés.
De retour à M.M.T. sur le toit de Ginette (ça décoiffe), la douche est salvatrice et le repas bienvenu. Nous goûtons un nouveau plat traditionnel : le mbika, un type de crêpes aux graines de courges et pili pili excellent !
Autour du feu qui crépite, les mamas de la ferme toujours élégantes, et l’équipe technique connectée sur les réseaux croisent une dernière fois nos regards.
Nous nous embrassons.
Il est temps de quitter le territoire Téké.
Ce soir nous dormons sur la pirogue.

Jeudi 14 août

Dès le lever du jour, à 6h pétantes, nous levons l’ancre. On a comme une impression de déjà vu. Le Congo, ce deuxième fleuve du monde par son débit, qui sépare Brazzaville de Kinshasa et les Chimpanzés des Bonobos.
Captain Rigo et son équipe tracent droit vers Maluku, notre port d’attache pour relier la capitale.
A l’aube on se surprend à dire : « ça caille », alors on sort la doudoune.
On discute avec nos compagnons de route, le chef du village d’Emberima, courant au chevet de sa femme hospitalisée pour une péritonite, et Herman le vidéaste qui va livrer de la matière à Ashden pour la Cop30, et que nous avons littéralement cuisiné sur les coutumes congolaises ces 3 derniers jours.

Le Soleil perce. Une pirogue s’approche de notre bateau avec des tubercules de manioc et quelques chikwangues. Un homme d’une beauté olympienne manie la pagaie comme personne. Une femme tout aussi radieuse, cachant de long cheveux tressés sous son turban s’occupe de transférer les marchandises. Les 2 jeunes enfants assis à l’arrière semblent regarder la scène comme pour décrypter l’avenir, scène qui n’excède les 5min, mais suffit à nous émouvoir. On admire tant le capital sympathie des gens qui cachent leur tristesse. Il en dit long le sourire que nous renvoie cette famille. Prenons en d’la graine.

La faim approche. Pendant le repas dit mexicain - avec des boîtes de conserve disons étonnantes, on dévoile nos fausses anecdotes de vie, inventées de toutes pièces pendant le jeu des présentations en début de séjour.
Ceci n’est pas l’histoire de :
Une conductrice en plein Paris
La copilote de Jean Pierre Beltoise
La pharmacienne personnelle de Laurent Voulzy
Un accidenté en Lybie secouru par Kadafi
Un premier prix Word Press
Un flûtiste à la philharmonique de Paris pendant les JO
Un champion universitaire de karaté
Une maison prêtée au film Un p’tit truc en plus
Un prisonnière à Yangshuo en Chine
Un bébé dans le coma
... Mais tout le reste est vrai ...

Et plus tard, la fin survient quand on aperçoit Robert, notre van 10 places, avec Aimé à son volant !

16h30, nous roulons vers Kinshasa, masqués pour filtrer les grosses particules de pollution, et vitres semi ouvertes, pour ne pas tenter les pickpockets.

C’est assez déroutant de replonger dans les excès de la capitale. Trop de bruit, trop de poussières, trop d’ornieres trop de déchets et trop dangereux ! Aimé, notre super chauffeur, s’impose en nous présentant comme la délégation officielle de sauvegarde des Bonobos !
Une nouvelle fois, je me sens imposteur.
Un nombre incalculable de regards de passants, de questions sur nos origines, notre motif de visite et notre capacité à céder pour l’achat d’une babiole portée sur la tête d’un vendeur ambulant.
Mais on ne cède pas.
On s’esclaffe plutôt devant les devantures de commerce à tendance ésotéro-evangeliste ! Tout prête à rire, dans ce tumulte bien organisé.

3h d’embouteillages à Kin, c’est aussi éprouvant qu’un concert de death métal sans boule quies.
Notre procure Ste Anne nous offre encore l’hospitalité 2 nuits. Posons y les bagages, décrassons nous fiça, et avalons quelques frites molles ...
Demain on revoit les bonobos ...

Vendredi 15 août

Lola Ya Bonobo, c’est littéralement le paradis des bonobos en linguala. Mais ce sont des bonobos en enclos que nous allons rencontrer aujourd’hui. Ce n’est absolument pas un zoo mais un sanctuaire ( au sens centre de réintroduction) pour bonobos traumatisés, orphelins, victimes de braconnage. La viande de brousse est encore monnaie courante dans certaines régions (plutôt centrales) de la R.D.C.
Les bébés étant revendus ou donnés à d’execrables collectionneurs d’animaux de compagnie.
Le sanctuaire est à l’autre bout de Kinshasa, c’est à dire 3h de bouchons, mais il est incontournable quand on a étudié le bonobo en forêt.
L’accueil est grandiose. Arsène nous fait une visite privée. Les bonobos sont parfois à portée de main, mais une méga clôture électrique marque les 1,3% de différence. C’est davantage pour notre sécurité que pour leur évasion. N’oublions pas que le bonobo développe une force trois fois supérieure à celle de l’homme. Les accidents sont rarissimes mais des soigneurs défigurés c’est arrivé.
On assiste à une distribution de papayes. C’est là première fois que nous voyons les bonobos évoluer au sol. Un plan d’eau marque la limite de leur enclos. C’est une barrière naturelle infranchissable pour les grands singes.
Le jeu semble être au coeur des préoccupations dès que nous les observons (avec une branche on peut épater la galerie). Des rapports de force sont aussi clairement observables. Surtout quand la matriarche est de la partie. Rien de tel qu’un petit contact des parties pour calmer les tensions.
Plus loin les bonobos posent comme de vrais acteurs. On perçoit dans le regard quelque chose qui nous est familier. Ces fameux 98,7% d’ADN commun. Mais le grillage ajoute le goût amer du braconnage de l’espèce en danger, passée de 100 000 à 20 000 individus tout au plus en 40 ans.
On a envie de les faire parler : « Sauvez-nous, proches cousins, sauvez nos forêts et résonnez les hommes qui tuent leurs semblables ».
Mais on se sent totalement impuissant...
Alors on se réjouit du travail de fourmi de Lola, lancé par l’emblématique Claudine André en 2002.
A midi, alors que nous déjeunons dans l’excellent domaine de Papa Didier qui nous régale les papilles avec - enfin - des produits frais,
Nous rencontrons Raphaël, directeur et vétérinaire. C’est une aubaine. Notre interlocuteur était un jeune étudiant parisien quand il a postulé pour faire un remplacement congés mat’.
Il est désormais l’un des 3 véto (et l’un des 60 employés) qui a à sa charge les 74 bonobos de l’ONG.

On le bombarde de questions : « d’où viennent les bonobos ? Combien naissent au sanctuaire ? Quand est prévue la prochaine campagne de réintroduire en milieu naturel ? Quelles pathologies observez vous en captivité ? Comment les politiques publiques vous soutiennent elles ? Sinon, ça va , à Kinshasa ? »

L’observation nous fascine. Nous avons l’honneur de rencontrer 3 mamans de substitution à la nurserie. Pour des bébés bonobos en transition avant d’intégrer un groupe. La fusion sapiens-bonobo est impressionnante ! On a l’impression d’être dans un parc pour enfants avec des boutchous autant craquants qu’ingérables ! Le rôle de la « maman » consiste à palier au manque causé par l’absence de la mère biologique. Stéphanie connait parfaitement le métier, elle a tenu le premier rôle en 2011 à cet endroit même.

Une expérience marquante, qui frôle l’admiration, et déroutante parce que ça semble être si peu valorisé dans les bureaux climatisés de Kinshasa, c’est à dire, tellement pas soutenu par l’État...
Encore une histoire fragile qui ne tient que parce qu’il y a des passionné.e.s.

Retour à la case Ste Anne.
Une bière locale au bar.
Et on ne tarde pas à se faxer sous la moustiquaire ...
Bonne nuit les bonobos !

Samedi 16 août

La journée commence par une grasse matinée avec petit dej pour un départ à 8h45. Nous sillonnons les rues avoisinantes, voir les petites échoppes de wax. C’est une belle sortie pour profiter des rues de Kin. Chacun.e regarde les tissus, pendant que john guette un barbier. Après d’âpres négociations toujours maîtrisées de main de maître par les vendeuses souriantes, nous repartons à sainte Anne à la rencontre de Jean Christophe et de Michel. Samedi oblige, notre rencontre est rythmée par un mariage et il nous faut toute notre attention pour écouter le charisme de notre hôte. Repus d’histoire, de contexte et d’admuration, nous allons déjeuner bien conscient de nos départs proches. Poisson, fufu, nous attendent. Puis 14h, Robert nous envoie vers notre dernier marché artisanal : des peintures, des masques, des bracelets nous enchantent… avant notre départ pour les embouteillages que seule kin sait créer.

Petit à petit le groupe se scinde au gré des différent vols. Les au-revoirs plus que sincères et ce petit pincement au coeur que seul les grands moments savent provoquer. Nous arrivons à l’aéroport sous le dernier soleil bonobo. Ultime épreuve, réussir à obtenir le go-pass malgré un billet de 5 dollars non conforme ou une erreur de calcul pour certain, passer la fouille des bagages, 2 pseudo fouilles de bagages à main et nous voilà en route vers notre chez nous rêvant déjà de la prochaine mission.

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